Les ados ne consultent pas beaucoup les psys. A leur décharge, ce n'est pas facile pour eux... Pas d'indépendance financière, parfois pas le courage ou la simplicité de dire à leurs parents qu'ils "aimeraient parler à quelqu'un"... Non, non, ce n'est pas facile pour les ados...
Souvent, l'ado vient, tiré, poussé, voire même menacé par ses parents. Alors il s'assoit dans le fauteuil, silencieux, parfois la casquette vissée sur la tête, le col du sweet ou de l'anorak remonté jusqu'au nez, l'air bougon (pas que l'air), et bien décidé à ne rien dire. " C'est ma mère qu'a voulu que je vienne, moi, j'ai rien à dire"...
Alors je prends acte... et lui dis que peut-être il n'a rien à me dire, mais que moi j'ai des choses à lui dire... Ah, je deviens plus sympa... Le psy il va pas m'obliger à parler...
Nous parlons (parfois je parle seul), un peu, et, à demi-mots, voire à quart-mots ou à millième de mots, il y a toujours un moment où il me dit que oui, il a envie que ça change... Oh la la, c'est pas si clairement dit... C'est souvent sur le mode Ouais, si vous voulez...
Et là, parfois, devant le manque -évident- d'entrain, je lui propose le contrat suivant : Je te demande cinq minutes, rien que cinq minutes. Au bout de cinq minutes, tu pourras t'en aller, ou rester. Si tu t'en vas, je te remercierai seulement d'être resté cinq minutes. Et je pose le réveil sur la table, face à lui. (J'en ai un autre, face à moi).
Parfois, c'est cinq minutes de silence ou de murmures forcés.
Et, au bout de cinq minutes, je lui dis qu'il a rempli son contrat, que s'il le désire, maintenant, il peut s'en aller.
JAMAIS, je dis bien JAMAIS, un ado n'a quitté mon cabinet à ce moment-là.
Oh ! Il y en a qui se sont levés, qui, la main sur la poignée, m'ont demandé s'ils pouvaient vraiment s'en aller... Tu te rappelles des termes du contrat ? Ben, ouais... Alors tu es libre... tu pars ou tu restes...
Et là, ils se rassoient, et le plus souvent, rassurés sur leur liberté de partir et ma capacité à les laisser partir.... ils consentent parfois à ouvrir la bouche...
Sans doute les ados sont-ils sensibles à la liberté qu'on leur offre... si elle est vraie, si les termes du contrat sont clairs, en clair, si on ne se fichent pas d'eux... Les ados cherchent des adultes clairs, sincères et francs avec eux. C'est à ce "prix" qu'ils peuvent être vrais et sincères, avec les adultes, et, plus précieux encore, être sincères avec eux-même...
Souvent, l'ado vient, tiré, poussé, voire même menacé par ses parents. Alors il s'assoit dans le fauteuil, silencieux, parfois la casquette vissée sur la tête, le col du sweet ou de l'anorak remonté jusqu'au nez, l'air bougon (pas que l'air), et bien décidé à ne rien dire. " C'est ma mère qu'a voulu que je vienne, moi, j'ai rien à dire"...
Alors je prends acte... et lui dis que peut-être il n'a rien à me dire, mais que moi j'ai des choses à lui dire... Ah, je deviens plus sympa... Le psy il va pas m'obliger à parler...
Nous parlons (parfois je parle seul), un peu, et, à demi-mots, voire à quart-mots ou à millième de mots, il y a toujours un moment où il me dit que oui, il a envie que ça change... Oh la la, c'est pas si clairement dit... C'est souvent sur le mode Ouais, si vous voulez...
Et là, parfois, devant le manque -évident- d'entrain, je lui propose le contrat suivant : Je te demande cinq minutes, rien que cinq minutes. Au bout de cinq minutes, tu pourras t'en aller, ou rester. Si tu t'en vas, je te remercierai seulement d'être resté cinq minutes. Et je pose le réveil sur la table, face à lui. (J'en ai un autre, face à moi).
Parfois, c'est cinq minutes de silence ou de murmures forcés.
Et, au bout de cinq minutes, je lui dis qu'il a rempli son contrat, que s'il le désire, maintenant, il peut s'en aller.
JAMAIS, je dis bien JAMAIS, un ado n'a quitté mon cabinet à ce moment-là.
Oh ! Il y en a qui se sont levés, qui, la main sur la poignée, m'ont demandé s'ils pouvaient vraiment s'en aller... Tu te rappelles des termes du contrat ? Ben, ouais... Alors tu es libre... tu pars ou tu restes...
Et là, ils se rassoient, et le plus souvent, rassurés sur leur liberté de partir et ma capacité à les laisser partir.... ils consentent parfois à ouvrir la bouche...
Sans doute les ados sont-ils sensibles à la liberté qu'on leur offre... si elle est vraie, si les termes du contrat sont clairs, en clair, si on ne se fichent pas d'eux... Les ados cherchent des adultes clairs, sincères et francs avec eux. C'est à ce "prix" qu'ils peuvent être vrais et sincères, avec les adultes, et, plus précieux encore, être sincères avec eux-même...
Je reconnais là un vieil article... Bon courage pour le copier/coller de masse ;)
RépondreSupprimerah je te retrouve ;-) Bonne ouverture de blog! J'aime bcp l'image d'accueil .
RépondreSupprimerbiz
Du courage, j'en ai... mais tellement de déception aussi d'avoir vu presque sous mes yeux disparaitre mon ancien blog...
RépondreSupprimerSur celui-ci, je vais rapatrier peu à peu mes anciennes notes, et bien entendu en écrire de nouvelles...
Merci de faire passer l'adresse de ce nouveau blog !
Pas de soucis c'est déjà fait !
RépondreSupprimerC'est sûr qu'un changement de plateforme ça choque un peu, mais vous verrez avec le temps qu'on se familiarise bien à blogger car le template est très malléable, on peut l'adapter à beaucoup d'utilisations.
À bientôt :D